Demeurer dans le coeur de mon Père
Il y a environ deux ans, j'écrivais une lettre à mon Père pour lui dire tout mon besoin de connaitre son Amour du plus profond de mon âme jusqu'à en déborder... ce cri du coeur a retenti et Papa l'a entendu... Il a pris mon chagrin et l'a éloigné de moi, il a rempli le vide et son amour coule encore... en abondance !
>> J'ai entendu quelqu'un dire : "L'histoire de l'humanité est celle d'un Père qui a perdu ses enfants dans un jardin... et part à leur recherche !"
L'humanité entière soupire après la révélation du Père.
Et c'est spécialement ce que Jésus est venu apporter au monde : "Celui qui m'a vu a vu le Père".
Aucune autre solution ne peut être donnée pour répondre aux besoins du coeur de l'homme. Les questions les plus profondes ne peuvent trouver satisfaction qu'en Lui. La connection au Père est la base essentielle de notre identité. Nous ne pouvons pas savoir qui nous sommes et où nous allons si nous ne rentrons pas en relation avec notre Père. Son amour bannit toute crainte, il est le fondement de notre sécurité. Et il ne suffit pas de connaitre que nous avons un Père dans les cieux, il s'agit de le connaitre Lui.
Dieu a du travail à faire dans chaque vie, pour contourner et surmonter nos blocages et nos blessures concernant l'image que nous avons d'un père. Nos pères terrestres ne sont malheureusement pas parfaits. Le prétendre n'est pas honnorer nos parents mais fuir la réalité. Le meilleur des pères terrestres ne peut refléter parfaitement l'image de Dieu le Père et de son amour absolument inconditionnel. Nous avons tous une cassure dans nos coeurs concernant l'amour du Père. Nous avons tous hérité de l'esprit orphelin d'Adam lorsque celui-ci s'est séparé de son Père. Nous sommes tous comme le fils prodigue, ne sachant pas comment retourner dans la maison de notre Père, et préférant être appelés ouvriers plutôt que fils dans le but d'être acceptés... Nos pensées ont besoin d'être renouvelées, nos conceptions ont besoin d'être ébranlées, car Dieu le Père ne ressemble pas à ce que nous appelons ici un père.
Comment Le connaitre ?
>> C'est la question que Philippe a posé à Jésus. Et celui-ci lui répondit : "Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c'est lui fait ces oeuvres." (Jean 14/9-10)
Jésus est venu révéler le Père. Sa mission, son ministère n'était autre que de révéler le Père !
Comme le prophète Malachie le dit : "Il ramènera le coeur des pères à leurs enfants et le coeur des enfants à leurs pères" (Mal. 4/6), Jésus est venu ramener le coeur des enfants de Dieu à leur Père et leur révéler le coeur d'amour du Père.
Tout au long de sa vie sur terre, Jésus n'a cessé de parlé de son Père. Il était au centre de tout ce que Jésus faisait et disait. Même avant son ministère public, à l'âge de 12 ans, il se référait déjà au Père : "Pourquoi me cherchez-vous ? Ne savez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ?". Même caché aux yeux des hommes, Jésus vivait enraciné dans la présence de son Père. Il nous lance ici une invitation. Voulons-nous être les imitateurs de Christ ? Alors il nous faut commencer par là. L'identité de Jésus était entièrement et uniquement fondée dans le Père. Il ne faisait qu'un avec lui. "Je suis dans le Père et le Père est en moi." Jésus n'a jamais dit que cela lui était réservé parce qu'il était Jésus. Il prie le Père : "je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un - moi en eux et toi en moi." (Jean 17/23). Lorsque Jésus vient habiter dans notre coeur, le Père en Jésus vient aussi. Nous sommes invités à ne faire qu'un avec Lui, c'est à dire à vivre dans une intimité radicalement transformatrice pour nos vies. Il y a de la vie en abondance qui coule du trône du Père.
Je suis émerveillée par ce mystère. Il s'agit pourtant d'une réalité. Je n'aurais jamais pu croire que l'amour de Dieu soit si fort, si brûlant, si intense pour moi ! Je n'aurais jamais pensé que ce Père pourrait être si proche de moi, au point d'être un avec moi. Je me suis perdue en Lui, dans son amour. Et c'est là que j'ai trouvé ce dont mon être entier avait besoin. Son amour consumme toute crainte, toute peine, toute confusion. Je suis rentrée dans sa présence. Je me suis présentée devant lui, sans rien, ni parole, ni présent, ni oeuvre. Rien. Juste moi et mon coeur désespéré, assoifé d'amour. Il est venu et je suis restée là parce que c'était bon. C'est littéralement un fleuve qui m'a emportée. Et je me suis abandonnée à lui. Son amour est vraiment comme un fleuve, une eau profonde où il fait bon de demeurer. Emportée dans ce fleuve, je ne peux plus rien contrôler, mais rien n'est aussi réel et solide que l'amour et la sécurité que je ressens dans ce lieu. Vraiment, je vous l'assure, RIEN n'est plus réel et concret que ça. Tout pourrait disparaitre autour de moi, je ne serais pas ébranlée car je DEMEURE dans cette présence, dans cet amour, et ce pour l'ETERNITE. J'appartiens à Papa et Papa est éternel. Je suis liée à lui pour toujours. Rien ne peut nous séparer. Ce verset de Romains 8 est devenu une réalité tangible pour moi. Rien ne peut me séparer de son amour. Quelles que soient les circonstances de ma vie je suis libre, car je ne suis plus de ce royaume, j'appartiens à la maison de mon Père où l'amour coule en abondance et où je peux toujours me réfugier.
"Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, 39 ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur." (Romains 8/38-39)
Une génération enracinée dans le Père
La révélation du Père me fascine. Je suis convaincue qu'il s'agit de la clé pour toute vie et pour l'Epouse de Jésus.
>> Nous ne pouvons pas être des petits Christ si nous ne commençons pas par là. Nous avons besoin de cet enracinement dans l'amour du Père, au travers d'une expérience personnelle de l'intimité en coeur à coeur avec Dieu. Comme Jésus, nous pouvons mettre notre priorité dans cette relation, nous retirer de la foule pour aller au lieu secret, ce lieu de solitude et de soif, où, plongés dans son amour, nous entendons son coeur battre et sa voix murmurer.
Jésus disait : "Je ne fais rien de moi-même, mais je parle selon ce que le Père m'a enseigné". (Jean 8/28)
Jésus ne faisait rien sans son Père, sans regarder d'abord le coeur de Papa.
Mon coeur est tellement triste lorsque nous tentons de faire les oeuvres de Jésus sans connaitre le coeur de Papa.
Nous pouvons imiter les oeuvres de Jésus et répondre à son appel, précher et parcourir le monde pour faire des disciples, nous pouvons avoir le meilleur des dons de prophétie et parler avec puissance et autorité... mais si nous ne connaissons pas le coeur du Père et si ce que nous faisons et disons ne provient pas uniquement de l'eau vive qui coule de son coeur, nous sèmerons un esprit d'orphelin et de condamnation plutôt que la vie. Si nous connaissons le coeur de Papa, nous prophétiserons avec Ses mots, prècherons avec Son langage, guérirons les malades avec Sa compassion, et la vie sera semée.
"Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c'est lui fait ces oeuvres."
Le but de Jésus est que le monde connaisse le Père. Nous devons commencer par le connaitre personnellement avant d'aller dans le monde précher, guérir, prophétiser... car nous ne voulons pas engendrer des orphelins héritiers d'Adam, mais nous voulons engendrer des fils et des filles du royaumes co-héritiers avec Jésus.
Connaitre le Père est non seulement indispensable pour le révéler autour de nous, mais c'est également incontournable si nous voulons que nos motivations soient saines, enracinées dans la passion et la liberté plutôt que dans la religiosité, le devoir et la recherche d'un sens à notre vie.
Je rêve de voir ma génération rentrer dans cet appel : des Fils et des Filles libres et puissants que rien ne peut arrêter. Ils peuvent changer le monde. Il n'ont plus rien à prouver, ni aux autres, ni à Dieu, ni à eux-mêmes, car ils sont radicalement aimés. Ils savent qui ils sont et cet amour est un feu qui brûle comme une passion dans leur coeur. Ils sont morts à eux-mêmes, l'esprit orphelin est mort en eux et ils ne vivent que pour, dans et par cet amour ! Nous pouvons être cette génération !
Plus orphelins mais Fils et Filles
>> La plus grande tragédie de l'humanité est de perpétuer l'engendrement d'orphelins de génération en génération. C'est pour cette raison qu'il est si primordial de briser cette transmission d'abord dans notre propre vie. Nous devrions chercher l'adoption avant toute autre chose. Car seule l'acceptation totale par le Père nous rendra libres et puissants.
Le fils prodigue est l'exemple parfait pour illustrer ce qu'est l'esprit d'orphelin. Séparé de son père, ses pensées sont remplies de culpabilité, de condamnation et de honte. Il ne sait pas que l'amour de son Père est gratuit et qu'il n'y a aucune attente en retour. Voilà ce qu'il déclare : "Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils; traite-moi comme l’un de tes ouvriers." (Luc 15/18).
Combien d'entre-nous sommes venus à Dieu avec un tel discours, un tel sentiment dans notre coeur ? Rongés par la honte, parfois même la haine de soi, et parce que nous ne savons pas ce qu'est un Père, nous voulons gagner l'amour de Dieu. Nous cherchons une façon d'être acceptés dans sa présence, malgré notre sentiment d'indignité. Nous devenons des ouvriers, nous essayons de "faire le bien", nous nous efforçons de produire quelque chose d'assez bon qui nous donne l'impression que nous pouvons être aimés. Nous ne savons pas que nous sommes déjà adorés par notre Papa...
Mais regardez la réaction du père lorsqu'il apperçoit son fils approcher de la maison : "Son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et l'embrassa." (Jean 15/20).
Ce passage me bouleverse. Il n'y a AUCUNE condamnation dans le coeur du Père. Laisse-moi te dire que Dieu est absolument bouleversé, submergé de compassion pour toi ! Il n'est pas intéressé par tes erreurs et tes fautes, il a déjà réglé la dette et il court à toi pour t'embrasser. Oui, t'embrasser ! Te serrer dans ses bras ! Il n'y aucune suscpicion à avoir, il ne va rien te demander, ce n'est pas qu'un acte de bienvenu qui précède un règlement de compte, c'est l'état constant de son coeur pour toi ! Il veut t'embrasser et te serrer contre lui. Pour toujours !
Le père du fils prodigue a célébré le retour de son fils, il n'a pas prononcé une parole sur ses erreurs : "Mais le père dit à ses serviteurs : apportez vite la plus belle robe, et revêtez-le ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé" (v. 23-24)
Voilà à quel point nos pensées ont besoin d'être transformées. Et je dirais même, à quel point nous avons besoin de changer d'identité. Dieu veut construire en nous une identité de fils et filles du royaume, une identité royale.
L'expérience de l'amour du Père dans ma vie m'a conduit dans ce changement d'identité. Ce n'est pas une connaissance intellectuelle, c'est une réelle adoption. L'identité change, et nos actes et nos paroles commencent à changer également. L'orphelin a une pietre estime de lui-même, le fils sait qui il est et est capable de s'aimer. L'orphelin se sent rejeté et seul, le fils a un sentiment fort d'appartenance et a une famille, une maison, dans la présence de son Père. L'orphelin a besoin de faire quelque chose et de produire quelque chose pour se sentir exister, le fils est capable de juste Être dans la présence de son Père. Les exemples sont nombreux pour décrire les actes visibles qui traduisent notre identité... sommes-nous fils ou orphelins ?
"Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité... il demeure avec vous et il sera en vous. Je ne vous lasserai par orphelins, je viendrai à vous." (Jean 14/16-18)
PAPA, je prie que tu te révèles à chaque visiteur de ce blog, aussi peu soient-ils, ils sont tes fils et tes filles et je prie que tu leur restitue ce qui leur a été volé : la conscience de ton amour et l'expérience de ta présence. Papa, tu es le seul à pouvoir reconstruire notre vraie identité : celle qui nous rend libres et puissants, des fils et des filles bien-aimés, unis pour toujours à toi, jamais seuls, jamais abandonnés, jamais oubliés... mais pour toujours embrassés et serrés dans tes bras. Amen ;)